L’innovation aux deux facettes
Lors d’un séminaire à Las Vegas le mois dernier centré sur les nouvelles technologies, un conférencier a montré comment les nouvelles technologies sont hautement mal perçues. C’est qu’elles encouragent souvent des bouleversements économiques. Par exemple, l’apparition du bateau à vapeur a sonné le glas du navire halé par des hommes. Les synthétiques ont remplacé le bois et le métal… Un intervenant a mis en évidence la destruction créative du progrès. Il a utilisé pour cela un objet du quotidien : le smartphone. Un appareil qui est à la fois un téléphone, une bibliothèque musicale, un appareil photo digital et un ordinateur. Le smartphone prend non seulement moins de place, fournit une meilleure qualité, requiert pas autant d’assemblage et impose moins de matière et d’énergie. a évidemment représenté dommageable pour bon nombre d’entreprises : producteurs de disques, disquaires, agences postales, fabricants de pellicules photos ou de téléphones fixes… Le smartphone a été un drame total pour ces secteurs. Seulement, en révoquant tous ces appareils, il nous a offert un plus grand confort de vie. C’est le paradoxe du progrès. Les nouvelles technologies amènent une progression du niveau de vie pour tous mais mettent pour commencer les industries en place face à des écueils. Elles causent des pertes ou occasionnent même leur destruction. L’accroissement de la richesse est visible à long terme ; mais sur le moment, ce sont essentiellement les effets catastrophiques qui dominent : des ouvriers actifs au sein de ces industries obsolètes perdent leur travail suite à l’innovation. Des entreprises d’ameublement disparaissent avec l’explosion d’un certain fabricant suédois; Des petits magasins locaux font faillite avec l’apparition de grands distributeurs. Ceux qui essuient les plâtres de la course à l’innovation condamnent naturellement un regard critique sur les nouvelles technologies. C’est ce qui explique que le progrès, malgré son indubitable utilité, est au départ toujours vu comme une régression. Au final, lles nouvelles technologies favorisenst à la richesse de s’accroître et à la société de prospérer. Mais cela ne se fait en effet rarement sans accrochages. L’augmentation collective de la richesse se cache obligatoirement de désastres pour des individus qui sont privés de évincés de leur emploi en raison du progrès. Ce séminaire en Italie m’a apporté une autre perspective sur l’actualité.
