Le blogue du grand Paul

19 décembre 2019

Deux voyages qui se terminent

Filed under: Non classé — lebloguedugrandpaul @ 8 h 08 min

Il n’y a encore pas si longtemps, lorsque la DRH me présentait le prochain challenge commercial, j’avais tendance à grincer des dents. J’ai travaillé pour pas mal d’entreprises qui n’y connaissaient visiblement rien en management. Dans ces boîtes, la direction attendait de nous que nous nous surpassions mais on donnait très peu pour rétribuer nos efforts. Il fallait donc tout donner durant un mois pour gagner en définitive une prime misérable. La firme pour laquelle je travaille désormais semble cependant avoir lu quelques articles sur le management. Lorsqu’elle organise un challenge commercial, le cadeau est à la hauteur de l’effort demandé. Et ça, ça change tout. Du coup, c’est avec joie que je reçois les nouveaux challenges, et je me donne à 200 %. C’est comme ça que j’ai déjà gagné une tablette tactile, un rameur, des places de cinéma (pour un mini-challenge)… Si je me réjouissais déjà de ce quatorzième mois, il y a quelques semaines, j’ai toutefois gagné la timbale : un voyage de 5 jours en Espagne ! Au départ, je dois admettre que je n’étais pas très chaud pour y participer. J’aurais préféré effectuer ce voyage avec ma compagne. Parce que voyage avait lieu entre collègues, bien sûr. Je n’étais pas fou du concept. Un voyage entre collègues, ce n’est pas franchement du boulot, mais ce n’est pas des vacances non plus. J’imagine que c’est la même chose en ce qui vous concerne : on ne se conduit pas de la même manière avec ses collègues et on se comporte à la maison. Il y a un rôle à jouer, celui du gars qui se détend car il est loin du bureau, mais tout en faisant garde à son attitude, parce que les collègues sont là pour regarder. Du moins, c’est ce que je croyais avant de m’y rendre. Une fois arrivé, j’ai surtout rendu compte qu’une virée entre mecs, parfois, ça permet tout autant d’être naturel. Mais d’un naturel assez différent de celui qu’on a avec sa femme. J’ai perdu quelques neurones au cours de ce voyage, mais je dois dire que ça fait quand même du bien. Je craignais un peu que les activités proposées sur place soient un désastre. Vous avez déjà sans doute subi une telle scène : vous vous retrouvez embarqué dans une activité où tout sonne creux : les personnes, les costumes, et même le décor. J’ai déjà vécu ce genre de moment au cours d’un voyage, et ça ne m’a vraiment pas plu. Mais ma direction a, cette fois encore, su s’en sortir avec les honneurs : elle a fait appel à une agence événementielle qui a tout organisé de bout en bout, et nous a préparé un séjour vraiment authentique. Si le programme a été hyper-chargé (pas un seul temps mort de tout le séjour), ça a été un vrai bonheur : il ne s’agissait pas d’un séjour touristique (le colon parmi les indigènes), mais d’un séjour authentique où nous avons non seulement découvert la culture locale mais également échangé avec les habitants et entre collègues. Je craignais surtout que les activités qu’on nous réserve sur place soient consternantes. Vous savez, le genre d’activité qui semble avoir été créée par un moniteur de centre aéré qui n’a pas compris qu’il s’adressait à des adultes. La direction a fait d’une pierre deux coups, sur ce coup-là : elle a non seulement satisfait ses salariés grâce à ce voyage et a surtout contribué à resserrer les liens entre ceux-ci. Je pense que je suis enfin arrivé à destination. Il y a eu une période où je changeais d’enseigne comme de chemise. Alors qu’aujourd’hui, je ne regarde même plus regarder de quelle couleur est l’herbe du voisin. Et vous savez quoi ? Ca change la vie, de défaire ses valises.

Pas de commentaire

No comments yet.

RSS feed for comments on this post.

Sorry, the comment form is closed at this time.

Powered by WordPress